10 mesures d’urgence pour éviter l’effondrement
Quand le gouverneur de la Banque d’Angleterre explique que la prochaine crise peut être "plus grave que celle de 1930"¹, quand le Président de l'Autorité des marchés financiers français affirme que nous risquons "un effondrement de l'ensemble du système économique mondial"², quand Nicolas Sarkozy explique qu’un tsunami menace nos économies³ ("Non pas une récession, comme en 2008-2009 mais un vrai tsunami" dit-il), nul ne peut plus douter de la gravité de la situation.
Hélas, depuis 2008, «on s’est contenté de déplacer les fauteuils sur le pont du Titanic » comme le dit Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’Economie. Cette inertie est insupportable car dans tous nos pays, le chômage et la précarité atteignent des sommets et il est de plus en plus évident que le monde risque de replonger bientôt dans la récession. Il est urgent d’agir pour éviter l’effondrement.
Quand Roosevelt arrive au pouvoir en 1933, dans un pays miné par la crise et le chômage, il succède à Hoover dont le surnom était Do Nothing (Ne Fait Rien). Le but de Roosevelt n’est absolument pas de "rassurer les marchés financiers" mais de les dompter et de les remettre à leur place !
Il lui suffit de 3 mois pour mettre en œuvre 15 réformes majeures. Les actionnaires sont furieux et s’opposent de toutes leurs forces à la loi qui sépare les banques de dépôt et les banques d’affaires, comme ils s’opposent aux taxes sur les plus hauts revenus ou à la création d’un impôt fédéral sur les bénéfices mais Roosevelt tient bon. Les catastrophes annoncées par les financiers ne se sont pas produites. Et l’économie américaine a vécu avec ces règles pendant un demi-siècle.
Vu l’ampleur et la gravité de la crise, il faut agir vite mais avoir une approche globale. Voilà pourquoi, nous, signataires de cet Appel, demandons instamment aux dirigeants du G 20 de mettre en œuvre ces 10 mesures :
1 Séparer les banques de dépôt et les banques d’affaires
Il est urgent d’interdire aux banques de spéculer avec l’argent de M. et Mme Tout-le-monde. C’est une des premières réformes qu’a fait adopter Roosevelt dès son arrivée au pouvoir en 1933 en faisant voter le Glass Steagal Act.
Pour protéger l’épargne des citoyens et ne pas faire courir de risques aux finances publiques ni au financement de l’économie réelle, le principe d’une séparation étanche entre Banques de dépôt et Banques d’affaires vient d’être acté en Grande-Bretagne mais les lobbies ont obtenu que son application soit repoussée à… 2019 ! C’est évidemment beaucoup trop tard. Vu le risque qu’une crise majeure éclate bientôt sur les marchés financiers, il faut mettre en œuvre cette réforme sans tarder pour protéger l’économie réelle. Quand Roosevelt fait voter cette loi, il ne laisse que quelques semaines aux banques pour la mettre en œuvre. C’est une conditionsine qua non si nous voulons éviter que des banques universelles géantes ne prennent en otage les sociétés européennes parce qu'elles sont « too big to fail ».
2 Créer immédiatement une taxe sur les transactions financières
Si l’Europe avait créé une Taxe Tobin, fin 2008, au plus fort de la première crise financière, elle aurait déjà rapporté entre 200 et 600 milliards, selon les différents scénarios en débat à Bruxelles. Avec une telle c
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