L’article de « National Geographic France », « Nouvelles découvertes à Thonis-Héracleion, la mythique cité engloutie », évoque cette ville devenue mythique, parce qu’elle a « disparue des cartes depuis le milieu du deuxième siècle avant notre ère, Thonis, selon les écrits égyptiens, ou Héracleion, selon les écrits grecs, a été emportée par un cataclysme causé par l’action conjointe d’une augmentation du niveau des mers, ainsi qu’un tremblement de terre, qui a provoqué un raz de marrée et un gigantesque glissement de terrain, emportant 110 kilomètres carrés des côtes du Delta du Nil sous la Méditerranée. » Elle fut une ville « construite autour du 8e siècle avant notre ère », au point d’être « le grand port de l’Égypte ouvert sur la Méditerranée« . Et elle était « une capitale commerciale, politique, mais également religieuse. (…) C’était [également] une sorte de Venise, quadrillée de canaux d’est en ouest, avec les bassins portuaires et un grand lac d’eau douce« . La ville, égyptienne, vécut en harmonie avec ces Grecs : preuve en est un sanctuaire « d’Aphrodite« , « l’un des témoins historiques de l’autorisation donnée aux Grecs de s’installer dans la ville dès l’époque des pharaons de la dynastie Saïte (664 – 332 avant notre ère). Ils établissaient leurs sanctuaires et vénéraient leurs dieux, dans une harmonie culturelle impressionnante« . Et dans le Timée (Τίμαιος / Tímaios), Solon affirme avoir appris cette histoire légendaire, par l’intermédiaire d’un prêtre égyptien à Saïs… Et la remarque du prêtre sur les Grecs, leur problème de « mémoire/connaissance » historique, exprime également la différence entre l’Histoire de l’Egypte, déjà plurimillénaire quand le prêtre s’exprime, et l’Histoire grecque, plus récente, brève (et déjà proche de sa fin). C’est un non-Grec qui a des connaissances sur les temps historiques éloignés, alors que les Grecs sont ignorants (ce qui constitue une ironie, si tant est que des Grecs aient été tentés par un narcissisme sur leur « intelligence » spéciale). Un point de départ sérieux, parce que ces peuples avaient très peu de connaissances sur les peuples et les périodes qui les ont précédés. Par comparaison, nous sommes privilégiés, puisque les sciences nous ont offert la profondeur de l’espace et du temps, terrestre comme extra, terrestre. Et ce alors que la menace d’un destin atlantiste pèse sur l’Humanité, en raison de…
Ces récentes connaissances ont eu pour condition le travail de Frank Goddio, et de son équipe.