« Quand l’Homme laissera t-il tranquille l’animal ? », un ambitieux essai d’Alain Cauvet

QLLTTL ALAIN CAUVET

Alain Cauvet, jeune retraité de l'Education Nationale, est un passionné, depuis sa jeunesse, de la vie animale. Après plusieurs années de préparation, il publie depuis peu un essai tonique, engagé, où il met en cause un "biocide permanent ou la barbarie habituelle de l'homme". Si, il y a quelques années, un tel propos dans un tel ouvrage aurait reçu sa part de quolibets et un silence social, les choses ont changé – relativement. Autodidacte, le travail réalisé et publié est impressionnant. Il exprime, clairement, un radicalisme, dans la mesure où il vise et atteint jusqu'aux principes des problèmes. Comment l'humain a t-il pu, aussi longtemps, ne pas entendre la et les souffrances animales ? Comment n'a t-il pas vu qu'il détruisait des vies, sans que cela lui pose le moindre problème ? Cette déshumanisation a reposé sur une désincarnation – de soi et des animaux. Qui/quoi a été le plus déterminant dans cette désincarnation par laquelle les corps/chairs étaient réputés être "mauvais" ? Oui, vous pouvez tourner le regard vers…

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Animal-objet, animal-pantin, animal de consommation, animal de rente, de laboratoire, de course, de chasse, de jeux…, la panoplie de l’utilisation de l’animal est pléthore.L’horreur fait souvent partie de son quotidien avec son oppresseur à ses côtés ou par procuration. Le dessein de l’animal est tracé puisque à la merci de cet être humain qui n’a aucun ou si peu d’égard pour lui. Le sceau de l’esclavage l’a marqué à jamais. L’animal est chosifié avec toute la brutalité, toute la violence des humains qui l’asservissent jusqu’à aujourd’hui. Le vol planifié de la vie demeure une norme qu’il ne faut surtout pas remettre en question. L’homme ne peut laisser l’animal tranquille. Pour lui, c’est un postulat, une obsession. Il doit l’utiliser, le poursuivre, le harceler, l’attraper, l’emprisonner, le chasser, l’user, le torturer, le tourmenter, le tuer. Aucune considération n’est à attendre de cet humain qui, bien souvent, ne respecte même pas ses propres congénères. Rares dans l’histoire, sont les exemples de groupes humains ayant prôné et concrétisé le respect total envers l’animal. Néanmoins, s’ils existent, certes en nombre limité, cela prouve que cela reste possible. Alors, quand l’homme décillera-t-il enfin ses yeux en ce siècle dit de progrès ? En saisissant les possibilités d’un animal quel qu’il soit et, en acceptant qu’il ne soit plus sa propriété, pourquoi l’homme ne s’ouvrirait-il pas au Respect. Celui de la vie, de sa splendeur ! Ce serait aussi une ode à son ennoblissement. Ainsi, les sociétés, se tournant vers l’animal avec probité au lieu de l’abâtardir, de l’accaparer, de le rabaisser, de l’exploiter pourraient sans doute, être différentes car davantage empreintes de calme, de paix, de mansuétude, de sérénité, de bonté à condition de le voir, de l’entendre et de le traiter d’égal à égal en dehors des pratiques exercées depuis la nuit des temps. Reconnaître l’animal pour marcher sur les chemins de la fraternité humaine, chimère ?

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