Face au plus grand PlagIAt, à sa propagande, le lent réveil humain est certain – mais lent… – le Label « bio », la « Fabrication Humaine »

Ci-dessous, se trouve la première partie d’un texte sur ce sujet.

Copier/coller : l’opération, informatisée, ne date pas d’hier – la naissance de « l’informatique » (encore une mauvaise dénomination ?). Copier/coller : c’est ce que tant d’élèves, de l’également naissante « école de la République », de la fin du 19ème siècle, jusqu’à aujourd’hui, ont fait, en s’appuyant sur le/la camarade d’à côté, sur une « antisèche ». Mais ce serait encore réducteur d’en faire une pratique de cancres : tant parmi les dirigeants et importants de « la République » ont fait de même, sans, évidemment, le dire, tant d’entreprises, dans l’édition, la presse, ont vécu de, et continuent, pour certaines, de le faire : il faut le constater, certaines ont la « religion » de tenir secrètes leurs « sources », au point de laisser supposer qu’elles n’en ont pas – alors que… Le nom français pour ce phénomène est pourtant très connu : plagiat. Et par une heureuse prémonition de l’intelligence collective, l’IA était déjà dans le plagiat – parce que « l’intelligence artificielle » qui s’appuie sur tant et réponse à tout, PRETEND, avoir réponse à tout, c’est l’intelligence humaine – artisanale, artistique, ARTificielle, comme décrite par un Kant dans la « Critique de la Raison Pure », avec ce bloc de logique, constamment à l’oeuvre. Ironie parmi les ironies de l’Histoire en cours : une IA prétend nous aider à détecter du « plagiat »… (l’entreprise derrière est GM Appdev Limited, Office 202, 2nd Floor, 15 Nafpliou Str., 3025, Limassol, Chypre). Des pages en donnent une présentation, laconique, squelettique – à partir d’un plagiat ?! Ici, et ici et ici – etc.

Le plagiat est, sans aucun doute, la plus vieille pratique de « privatisation »/appropriation, d’un travail, effectué par un autre, ou plusieurs, SANS indiquer qu’il/ils, a/ont, fait ce travail, en prétendant, ainsi, en être l’auteur. Tant que l’écriture n’existait pas, nul ne pouvait s’attribuer le mérite d’un récit élaboré avant : les aèdes qui récitaient Homère ne pouvaient/voulaient pas dire qu’ils étaient les auteurs de. La conjonction du fait de l’écriture avec la pratique, à la fois, sophistique, et non-sophistique (avec les savants et chercheurs), avec la VALORISATION de la parole écrite, a rendu possible cette copie de copie : puisque l’écriture est une trace, morte, figée, de la Parole (comme l’analyse si remarquablement et définitivement Platon, dans « Le Phèdre »), n’importe quel « peintre » peut tracer des signes identiques ou semblables à, en faisant disparaître, par exemple, « l’origine », « l’archè ». C’est ce que l’informatique a fait, elle-même, pour elle-même, en se distinguant de l’écriture en général, bien qu’elle en soit une pure et simple, extension du domaine : « novlangue », l’informatique peut se prétendre « révolution », quand elle fut, elle est, évolution, puisque ses langages, ordres, créent des espaces pour y insérer, la Parole, vivante, écrite, trace de. Ontologiquement copie, l’informatique en est venu à copier, des formes, les contenus, en les synthétisant, afin de proposer des combinaisons habiles : massivement, les élèves se sont jetés sur cette productivité, qu’ils pouvaient et peuvent reproduire, en prétendant être la source de, c’est-à-dire en faisant exactement ce que ces fausses et inexistantes, « intelligences », font elles-mêmes. Mais là où l’informatique préhistorique restait muette, désormais, par le mouvement, de l’image et du son, il y a génération d’une illusion : quelque chose parle, comme une personne, comme personne – sauf qu’il s’agit seulement d’un algorithme qui opère, à partir d’une base de données.

La simulation augmente en puissance : le faire-semblant imite de mieux en mieux l’humain, au point que, dans certaines domaines, la productivité garantie, automatisée, permette à des adeptes des privatisations, de préférer la machine à l’humain : ce que les robots ont commencé à faire pour les productions physiques, ces autres robots commenceraient à le faire par et pour la conscience humaine. PAR : parce que, derrière ces machines absolument pas autonomes, et fort heureusement, il y a toujours des humains, planqués. Des humains, planqués (ou pas !), qui choisissent donc de supprimer du travail humain, pour lui préférer la gratuité de ce travail-machine : les adeptes des privatisations, des profits, appuyés sur la gratuité des « esclaves », parfaits, ceux qui ne protestent jamais. Nous voilà revenus au fondement, archaïque, violent, de la civilisation-« barbare ». Des injustes ont le droit de vouloir être injustes, menteurs : il nous appartient, là encore, de ni laisser dire, ni laisser faire. C’est le sens de la « fabrication humaine« . Il y a eu les premiers mois de la propagande IA – désormais, les résistants s’expriment, comme ici avec ce manifeste « Hiatus ».

Mais, à la racine de ce pyramide de Ponzi, la bulle IA, il y a les maîtres/gérants des écritures publiques, dont les maisons d’édition sont parmi les plus puissantes. Or, s’il y a eu le célèbre cas du vu/pris Ardisson, une grande partie de la production éditoriale, édition ET presse, produit à partir de plagiats – y compris avec une presse « indépendante » qui ne donne pas ses sources, mais s’inspire de ce qui est publié sur les « réseaux sociaux », pour faire des papiers/du papier. Le problème est donc, structurel, profond. Il doit nous inciter à une pensée précise, afin de ne pas produire des généralités, y compris, de « fatalité » (cela a toujours existé et cela existera toujours) : au contraire, aujourd’hui, l’informatique nous permet de plus aisément, clairement et systématiquement, « sourcer ». Quand on invente rien, il faut être capable de le dire et le reconnaître : seuls les inventeurs de nouveautés absolues peuvent dire, eux, avoir procédé à une création, « sans imiter », sans s’inspirer.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x