Dans l’Histoire de la vie sur cette planète, il y aura eu les Titans terrassés (les Dinosaures), les Lilliputiens (dominants, des Tardigrades, aux bactéries, virus), les Humains étant des géants au regard des seconds, d’autres Lilliputiens au regard des premiers, incarnant la moyenne. Il y a donc, dans cette Histoire, des minuscules majuscules (sur le simple critère de la performance, un virus, dont les agents actifs sont d’une taille ridicule au regard d’un humain colonisé, est donc capable de terrasser ce géant), et il y a des majuscules minuscules, ceux qui confondent l’état et l’apparence de la force, physique, avec son avoir permanent, et qui, comme le célèbre colosse aux pieds d’argile, finit par s’effondrer le jour où. Dans ces majuscules minuscules, il y a même les «gonflés» gonflants, qui, dans la relation humaine, se grossissent jusqu’à apparaître être comme un Géant parmi les hommes, alors qu’ils ne sont, au regard de cette Histoire, rien, sauf cette boursouflure. Un président dont les rodomontades et multi expressions narcissiques ne trompent personne en est le symbole. Etre mis à terre par un agent/ennemi invisible, c’est, comme dirait l’autre, ballot. Et nous n’en sommes pas à notre première tragédie. Mais il faut bien le dire, nous avons, tous et toutes, un goût très prononcé pour l’insouciance. Nous pensons beaucoup à ne pas penser, ni y penser. Nous préférons jouer à la roue de la fortune. Nous préférons avoir de la chance que d’avoir une grande volonté. Il y a 25 siècles déjà que la pensée philosophique a identifié un de nos principaux problèmes : les gardiens de la cité. Clairement, précisément, dans «Politeia», Socrate/Platon a pu le dire, en se justifiant : pour le meilleur d’elle-même, une cité (et c’est valable pour une communauté plus grande), doit avoir des gardiens (celles et ceux qui ont la responsabilité de la vigilance et de certaines décisions essentielles), incorruptibles, c’est-à-dire qu’ils doivent mépriser la fortune – l’argent, et jouer sa vie à la roulette russe. 25 siècles après, ce constat, essentiel, fondamental, évident, n’a toujours pas été clairement et suffisamment entendu. Dès lors, il faut payer… Et, loin d’être si rebelles que cela, tant de populations acceptent de tant payer.
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