"Dans le monde de la Realpolitik (Tina), la majorité numérique, fièrement baptisée « France d’en bas » par un premier ministre « bonhomme », mesure l’inflexibilité des « inégalités » qui les maintiennent au-dessus de la surface de l’eau de la noyade économique, et si possible, leur plongent la tête sous l’eau. La sempiternelle promesse « républicaine » de l’égalité leur paraît un mirage instrumentalisé pour leur faire accepter un présent très pénible. Après le retour des dirigeants politiques de leurs vacances très confortables (auxquelles plus de la moitié des Français n’ont pas ou plus accès), une cascade de formules du mépris des meilleurs pour les autres a sidéré les citoyens. Dans son livre à charge, Mme Trierweiler attribue à M. Hollande une étrange expression comico-ironique : les pauvres, les « sans-dents ». Gérard Filoche, ulcéré par une telle moquerie présidentialisée, en a saisi sa plume pour rappeler qu’une belle dentition est si coûteuse qu’elle est réservée aux plus aisés, que les pauvres, même avec une mutuelle, ne peuvent obtenir grand-chose de leur dentiste qui satisfasse le narcissisme qu’ils partagent avec les plus aisés, pour lesquels ces dépenses vont de soi. Il rappelle que l’état de santé dentaire des plus de 40 ans est « particulièrement dégradé », surtout chez les plus pauvres, et que les plus de 60 ans ont, en moyenne, « 15 dents absentes ». Mais ces pauvres demandent-ils à pouvoir bénéficier de soins dentaires XXL ? Ils ont tellement « appris » que ce droit n’est pas pour eux, qu’ils ne le demandent pas. Comme les chômeurs : mal traités par différentes « réformes » (traduisons : coupes, suppressions) de l’Unedic, au sein de laquelle le Medef se permet d’agir en capitaine du bateau ivre, ils ne demandent pas des indemnisations justes, mais se font sermonner régulièrement par des ministres du Travail-Chômage. Là aussi,…" –
Dans quelques jours, cette Tribune sera complétée par un texte plus long et par des explications